ÉLOGE DE M. DE LAMARCK,
PAR M. LE BARON CUVIER
Lu à l'Académie des Sciences, le 26 novembre 1832 (1).
"Parmi les hommes livrés à la noble occupation d'éclairer leurs semblables, il
en est un petit nombre (et vous venez d'en voir un illustre exemple) (2) qui,
doués à la fois d'un esprit élevé et d'un jugement parfait, embrassant dans
leurs vastes conceptions le champ entier des sciences, y saisissant d'un oeil
mûr ce dont à chaque époque leurs progrès permettent d'espérer la découverte,
n'ont mis au jour que des vérités certaines, n'en ont donné que des
démonstrations évidentes, et n'en ont déduit que des conséquences irrésistibles
ne s’exposant jamais à rien avancer de hasardé ou de douteux ; génies sans pairs
dont les immortels écrits brillent sur la route des
(1) Par M. le baron Silvestre.
(2) Cet éloge devait suivre celui de Volta lu par M. Arago, dans la séance du 27
juin 1831
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